Le Coordinateur général de la Synergie GDM 2025, Alhoussein Makanera Kaké a réagi ce mardi 1er juillet à la récente déclaration de Cellou Dalein Diallo. C’est depuis le siège de son mouvement à Kaloum qu’il a fait part de sa déception face à ce qu’il qualifie de dérives communautaires et de «contrevérités » dans le discours du président de l’UFDG.
« j’ai écouté Monsieur Cellou Dalein Diallo. Je prie Dieu que tous ses droits soient respectés. Mais je vais vous… Je m’en vais vous dire rapidement que j’ai été un peu déçu de la communication de Monsieur Cellou Dalein Diallo en tant que leader de l’une des formations les plus importantes de notre pays et surtout celui qui espère un jour commander ce pays. »
Il reproche à Cellou Dalein d’avoir évoqué des accusations graves sans fondement réel : « si j’ai bien compris, et je pense que je me trompe pas, il dit qu’il n’a pas été recensé. Il a demandé à rencontrer le président, il n’a pas pu. Il dit : ce qui est plus grave, que depuis 2010, on avait organisé un système pour dire “Tout sauf un Peul ». »
Alhoussein Makanera balaie ces affirmations d’un revers de main et les qualifie de dangereuses : « je pense que notre pays n’a pas besoin de ça aujourd’hui. Même si c’était vrai, et moi je vous dis en tant qu’observateur politique que beaucoup de ces allégations sont des contrevérités. Je peux le démontrer. »
Pour lui, appeler la jeunesse à la résistance sans projet de société clair est une erreur stratégique : « cette façon de demander à la jeunesse de résister, moi je pense, c’est par manque de vision ou bien de projet de société. On devrait avoir un autre projet de société que d’opposer les gens par communauté. »
L’ex ministre de la communication s’oppose fermement à l’instrumentalisation communautaire : « l’essentiel aujourd’hui, c’est de demander à l’UFDG et à son leader de se battre par tous les moyens légaux pour faire respecter leurs droits. Je suis tout à fait d’accord avec ça, mais dire que je suis victime d’harcèlement, c’est pas propre à la Guinée. […] Mais aller jusqu’à dire qu’on est contre toute une communauté parce qu’on n’a pas voté pour moi, ça c’est trop grave. »
Il conclut que le rejet d’un candidat ne saurait être assimilé à un rejet de son ethnie :
« Le fait de ne pas voter pour un candidat n’est pas dire qu’on est contre une communauté. Parce que ce n’est pas une communauté qui est candidate. […] Donc moi je crois que comme ça, on a bien communiqué. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com