Un atelier de renforcement des capacités dédié à la vulgarisation des deux manuels de procédures d’exécution et de contrôle des dépenses publiques s’est ouvert ce lundi 17 novembre dans les locaux du Centre national de perfectionnement à la gestion.
Organisée sous l’impulsion de la Direction nationale du contrôle financier, cette session se déroulera jusqu’au 21 novembre et bénéficiera à 120 contrôleurs financiers et assistants de Conakry, Kindia et Kankan. La ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a procédé au lancement officiel de la formation.
Dans son intervention, Barry Oumar, directeur national du contrôle financier, a salué « le soutien constant » du ministre de l’Économie et des Finances, affirmant que cet engagement témoigne de « l’importance accordée à la modernisation du contrôle financier ».
Il a rappelé que la tenue de l’atelier vise notamment à : « renforcer les compétences des nouveaux contrôleurs ; assurer une meilleure appropriation des manuels de procédures ; harmoniser les pratiques et garantir une application uniforme de la réglementation sur tout le territoire ; promouvoir la culture du service fait, au cœur de la crédibilité de la dépense publique. »
Le directeur national a également souligné qu’avec le passage au budget de programme, « le contrôleur financier n’est plus un simple vérificateur administratif », mais « un acteur stratégique de la gouvernance publique chargé d’assurer la conformité des engagements, la soutenabilité budgétaire, la qualité du service public et l’atteinte des objectifs et indicateurs de performance ».
Il a enfin invité les participants à suivre cette formation « avec rigueur et engagement ».
Le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a exprimé sa « profonde gratitude » au président Mamadi Doumbouya, saluant « sa vision éclairée et l’impulsion décisive donnée à la réforme de la gouvernance publique ». Selon lui, la nouvelle Constitution consacre « la transparence, la reddition des comptes et la discipline budgétaire comme piliers essentiels de l’action publique ».
Il a rappelé que l’atelier s’inscrit dans les réformes issues de la LOLF et du Programme Simandou 2040, soulignant que les deux manuels vulgarisés sont : « le fruit d’un travail collégial et multidirectionnel réalisé avec l’appui du FMI. Ces outils définissent les règles, les responsabilités et les exigences de transparence auxquelles les gestionnaires publics doivent se conformer. »
S’adressant directement aux contrôleurs financiers, le ministre a insisté sur leur rôle fondamental : « Vous devez veiller à ce que chaque dépense publique soit justifiée par la réalité du bien livré ou du service effectivement rendu. Aucune dépense ne doit être engagée, liquidée ou payée tant que le bien ou service n’a pas été reçu, vérifié et conforme. »
Il a également rappelé que les contrôleurs financiers sont : « les garants de la régularité, de la conformité et de la crédibilité de la gestion publique », appelés à jouer un rôle « analytique, préventif et partenarial ».
Avant de déclarer l’atelier officiellement ouvert, le ministre a réaffirmé l’engagement de son département à « moderniser et professionnaliser le dispositif du contrôle financier ».
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
