La mission militaire dĂ©ployĂ©e en Gambie par la CommunautĂ© Ă©conomique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CĂ©dĂ©ao) pour renforcer la sĂ©curitĂ© du rĂ©gime du nouveau prĂ©sident Adama Barrow, a Ă©tĂ© prolongĂ©e de trois mois, a annoncĂ© la prĂ©sidence gambienne.
La CĂ©dĂ©ao avait lancĂ© le 19 janvier une opĂ©ration militaire, formĂ©e officiellement de cinq pays membres de cette organisation rĂ©gionale, pour forcer au dĂ©part le chef de lâEtat sortant gambien Yahya Jammeh qui refusait de cĂ©der le pouvoir au prĂ©sident Ă©lu Adama Barrow aprĂšs l’Ă©lection prĂ©sidentielle du 1er dĂ©cembre dernier.
M. Jammeh, qui était au pouvoir depuis 22 ans, a finalement quitté le pays le 21 janvier pour un exil en Guinée équatoriale.
Cette reconduction du mandat de la mission intervient aprÚs que le commandant sénégalais de cette force de la Cédéao en Gambie, le général François Ndiaye, eut récemment annoncé une « réduction progressive » à partir de fin janvier des troupes ouest-africaines, formées de 4.000 hommes au summum de la crise.
Le nouveau prĂ©sident tente dâimprimer sa marque aprĂšs le dĂ©part de Yaya Jammeh. Il a annoncĂ© une rĂ©forme de l’Agence nationale du renseignement, accusĂ©e par les dĂ©fenseurs des droits humains d’avoir commis de nombreuses exactions sous lâancien rĂ©gime. M. Barrow a aussi confirmĂ© Ă une dĂ©lĂ©gation de lâUnion europĂ©enne reçue Ă Banjul que son pays nâallait plus se retirer de la cour pĂ©nale internationale, contrairement Ă la dĂ©cision de lâex-chef de lâEtat. La Gambie devient, avec le SĂ©nĂ©gal et le Nigeria, lâun des rares pays Ă prendre le contre-pied de lâunion africaine qui a adoptĂ© une rĂ©solution pour encourager les pays membres Ă quitter la cpi quâelle accuse de partialitĂ© envers les dirigeants du continent.
Accueilli le 15 janvier au SĂ©nĂ©gal, Ă la demande de la CĂ©dĂ©ao, M. Barrow a prĂȘtĂ© serment le 19 janvier Ă l’ambassade de Gambie Ă Dakar, peu avant le lancement de l’opĂ©ration militaire ouest-africaine.
Avec AFP
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