Censure

Non, ce n’était pas un éditorial

Ce que le directeur de la Communication et de l’Information de la présidence de la Transition a lu hier à la télé nationale, ne peut être appelé un « éditorial », comme annoncé dans le JT. Parce qu’un éditorial, « est un genre journalistique qui donne à savoir la position ou le point de vue de l’éditeur ou de la rédaction d’un média sur un thème d’actualité. Il peut aussi servir à mettre en valeur un dossier publié dans le journal ».

Cela signifie, en français facile, que l’éditorial est fait par le média -généralement signé par le rédacteur en chef ou par un éditorialiste pour le compte du média.

Revenons sur ce qui a été publié hier et qui fait le buzz sur les réseaux sociaux. Que Moussa Moise en tant que communicant sorte sa voix mélodieuse pour chanter les lounges de son patron est dans l’ordre normal des choses. Parce que là aussi, il faut rappeler qu’un communicant est diffèrent d’un journaliste. « Pour faire simple : la communication vise la promotion d’un service, d’un produit, ou d’une personne. Le journalisme, lui, vise à informer son public d’une actualité », nous enseigne un grand spécialiste.

La chansonnette, pardon l’article dithyrambique un peu ennuyeux -environ 10 mn- fait à la sauce de la voix de la révolution de Moussa Moise ne peut être classé dans un genre journalistique.

Avant de mettre un point à ce petit rappel, disons à l’ancien journaliste que le colonel Doumbouya contrairement à ce qu’il nous dit, avant le 5 septembre ne vivait pas dans un Palais mais dans un camp militaire. Bien que spécial. Le mensonge est une forme de communication, c’est vrai, mais qui dessert le plus souvent.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com  

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