Censure

Bah Oury, un homme qui ne jure que par la violence (par Guillaume Hawing)

M. Bah Oury

Les écritures disent:

1)Ne jugez pas vous ne serez pas jugé;
2)L’homme est Ă©gale Ă  sa parole;
3)L’écrit  est une parole maquillĂ©e par le dessin de la rĂ©flexion;

Si la parole qui s’envole est Ă©gale Ă  l’homme, l’écrit qui reste va au-delĂ . L’écrit parle et fait parler de l’homme pendant et aprĂšs sa vie sur terre. L’écrit est une Ɠuvre, il est donc l’identitĂ© remarquable de l’homme.
Monsieur Bah  Oury, pour vous avoir lu plus d’une fois et en vertu de l’égalitĂ© de l’homme Ă  son Ă©crit,  je crois, sans risque de me tromper que j’ai une idĂ©e exacte de la nature d’homme dont vous ĂȘtes et de l’idĂ©ologie que vous  incarnez et dĂ©fendez.
Si ma formation et mon information me permettaient de poser la question sur l’origine ou la nationalitĂ© d’un homme, vous serez la premiĂšre personne Ă  qui j’allais poser cette question.  En rĂ©alitĂ©,  je ne comprends pas 4 types d’homme :

1)Un homme qui souhaite entrer dans l’histoire par les manifestions sans ĂȘtre parmi les manifestants.
2)Un homme qui n’a aucun respect pour la vie humaine et qui pense qu’un jour de pouvoir est plus que mille (1000) pertes en vies humaines.
3)Un homme qui cherche le pouvoir au péril de la vie des autres et non de la sienne, donc un homme qui pense que seule sa vie et celle de sa famille biologique sont sacrées et que la vie des autres est faite pour  le sacrifice  du pouvoir.
4)Un homme qui recommande la violence contre la paix.

Monsieur Bah Oury, permettez moi de vous dire que vos Ă©crits me poussent Ă  dire que vous ĂȘtes l’incarnation vivante des quatre points citĂ©s. Pour votre gouverne, on ne peut pas entrer dans l’histoire sans ĂȘtre dans le prĂ©sent, et la seule façon d’ĂȘtre dans un prĂ©sent est d’ĂȘtre un acteur de ce prĂ©sent.  Comment pouvez-vous ĂȘtre  acteur d’un prĂ©sent qui peut vous faire entrer dans l’histoire Ă©tant Ă  des milliers de kilomĂštre ? Certes le peuple guinĂ©en est majoritairement analphabĂšte mais elle n’est pas bĂȘte, voilĂ  pourquoi votre Ă©crit est restĂ© sans effet.

Mon cher Bah Oury, ne donnez pas raison aux numĂ©rologues qui pensent qu’un opposant dont le prĂ©nom est composĂ© de 4 lettres (OURY)  est lucifĂ©rien et qu’il ne jure qu’à la violence. Savez vous qu’il y a eu des opposants qui ont combattu des dizaines d’annĂ©es  durant, qui ont Ă©tĂ© accusĂ©s, traitĂ©s de tous les noms mais qui n’ont jamais recommandĂ© mĂȘme par erreur, une seule fois, une violence de quelque nature  qu’elle soit, et qu’ils ont fini à  avoir le pouvoir par la voix des urnes? Je suis sceptique que vous compreniez et admettiez une telle logique car cela ressort de la conviction doublĂ©e du patriotisme.

Monsieur Bah Oury, l’indien Mahatma Gandhi disait « toute violence Ă©tant une riposte Ă  une autre violence, je ne recommande pas la violence mĂȘme contre la violence » et  le juif Albert Einstein, parlant de Mahatma Gandhi disait ceci : « Les gĂ©nĂ©rations Ă  venir auront du mal Ă  croire qu’un tel homme ait existĂ© en chair et en os sur terre ». Vous concernant, j’ai la ferme conviction que vous ĂȘtes le contraire de Mahatma Gandhi, car vous, vous recommandez la violence contre la paix. Si je dois me prononcer sur vous comme Albert Einstein l’a  fait sur Mahatma Gandhi, je dirai ceci: Les gĂ©nĂ©rations guinĂ©ennes Ă  venir auront du mal Ă  croire qu’un homme recommandant  la violence contre la paix ait existĂ© en chair et en os en GuinĂ©e.

Pour finir je pense ceci : Naitre dans un pays est une condition nĂ©cessaire pour ĂȘtre de la nationalitĂ© de ce pays,  aimer ce pays ou avoir du respect pour les Ăąmes qui y  habitent en est la suffisance. Dans ce sens,  sachez que vous ĂȘtes guinĂ©en par nĂ©cessitĂ© et non par suffisance.

Guillaume Hawing, chercheur