Censure

Ahmed Sékou Traoré au FNDC : « Quand tu ne veux pas de dialogue avec le Premier ministre, tu es anticonstitutionnel et quand tu es anticonstitutionnel tu mérites les chicottes »

Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue, ce vendredi 6 septembre, à la Maison de la presse, à Kipé, Ahmed Sékou Traoré, activiste de la société civile guinéenne, a été très amer à l’endroit du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Au lendemain de l’adresse à la nation du président Alpha Condé, les membres du FNDC ont dit « qu’il n’y aura pas de consultation pour une nouvelle constitution ».

Une position qui a irrité Ahmed Sékou Traoré,  pour lui, « aujourd’hui, on suit les gens et la constitution dit clairement que le Premier ministre a le droit d’ouvrir le dialogue. Vous dites, nous on ne veut pas de dialogue ; quand tu ne veux pas de dialogue avec le Premier ministre, tu es anticonstitutionnel et quand tu es anticonstitutionnel, tu mérites les chicottes », a-t-il lancé à l’endroit des membres du FNDC.

Ahmed Sékou Traoré ne s’est pas limité à cette position, il a aussi fustigé le fait que le FNDC dresse des listes des gens qui défendent « l’idée d’une nouvelle constitution ». « Oui pour une nouvelle constitution ; on ne l’a pas vue, c’est-à-dire nous on veut. Les autres disent non, ici interdiction de parler, du silence dans la salle. C’est-à-dire celui qui parle de constitution, on te brûle. Celui qui dit ceci, on fini avec toi. On avait dressé une liste. Donc, on restreint la liberté des uns et des autres. Imaginez le dégâts du radicalisme, quand vous contraignez un serpent jusqu’au mur, le serpent est obligé de réagir contre vous… », a-t-il dit avant de s’interroger, « si tu dis aux citoyens, vous n’avez plus le droit de parler ; vous, vous êtes qui pour demander à ces citoyens de ne pas parler ? ».

« FNDC dit, nous sommes Front national pour la défense de la constitution, il n’y a pas plus clair que ça ; nous demandons la constitution, il n’y a pas plus clair que ça. Le chef de l’État dit d’accord, bon cette constitution dit que s’il y a problème entre les fils et filles de Guinée, il revient conformément à l’article 58 que le chef du gouvernement, le Premier ministre, aille discuter. D’accord, le même Premier ministre-là était de l’opposition non, il a marché avec eux non, ils ont fait des réunions, il a été choisi parmi eux non pour servir le pays… Mais est-ce que nous les jeunes, on se pose des questions sur ce qui se passe, nous sommes appelés à évoluer… Ils ne sont pas contre la nouvelle constitution, mais ils sont contre la personne d’Alpha et en attendant, Alpha est dans la limite de ces deux mandats. Jusqu’en 2020, il est président de la République démocratiquement élu », a-t-il conclu.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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