Censure

Albé Bangoura vs Fatoumata Kandé/ Le journaliste ne bénéficiera pas des avantages de la loi sur la liberté de la presse

L’administrateur général du site d’information veraciteecachee.com Mohamed Albé Bangoura, a été auditionné à la direction centrale de la police judiciaire (DPJ) de Kaloum, ce lundi 13 juillet 2020. Le journaliste est poursuivi pour diffamation sur les réseaux sociaux (Facebook) par la productrice, Fatoumata Kandet. 

Après six (6) heures d’interrogation, Albé Bangoura rentre à la maison avec son avocat pour revenir demain mardi à 14 heures.

A la sortie des locaux de la DPJ, Me Salifou Beavogui avocat du journaliste s’est réjouit des conditions dans lesquelles l’audition c’est passée avant  de déclarer que: « Dans cette affaire nous allons plutôt se battre pour nous tirer d’affaire en réalité.  Vous êtes des journalistes vous relevez des organes de presse, lorsque vous travaillez au compte de vos sites, là vous agissez en temps que journaliste. Lorsque vous faites des publications sur vos pages personnelles (Facebook) vous vous éloignez un peu des avantages que la loi protectrice des journalistes vous accorde. C’est ce qui est arrivé malheureusement à M. Albé ici ». 

Malgré tout, Me Salifou Beavogui dira que: « l’espoir est permis. D’ailleurs il (Albé Bangoura, ndlr) a été mis à la disposition de votre syndicat (syndicat de la presse privée de Guinée, SPPG) ». L’avocat renchérit en souhaitant que : « cette affaire n’ait pas une allure judiciaire. C’est entre nous guinéo-guinéen après tout. Déjà venir à la police, être entendu régulièrement sur procès-verbal, passer des heures et heures, c’est déjà beaucoup. Mais je suis très content il va rentrer à la maison sinon il avait beaucoup de chance de rester là… ».

Le secrétaire général du syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG), Sidy Diallo, a assisté à l’audience du journaliste. « Il faudrait que nos confrères fassent beaucoup attention, nous sommes libres de traiter toutes les informations. C’est-à-dire nous sommes libres de mener toutes les enquêtes, mais c’est si ça obéit à certaines règles. Un journaliste qui fait des commentaires sur sa page Facebook selon les autorités, selon ce que nous voyons sur le terrain, vous ne le faites pas en tant que journaliste. Donc, vous n’êtes pas du tout protégé par la loi (sur la liberté de la presse)… », a-t-il conseillé. 

Rendez-vous est pris donc pour le mardi 14 juillet à la DPJ pour écouter la version de la plaignante. 

Bhoye Barry pour guinee7.com 00224 628 705 199

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