Censure

Cinéma. Du matériel de tournage mis à la disposition des cinéastes guinéens

La structure Diaby’s production en collaboration avec Conakry festival films ‘’COFESFI’’ parrainé par le parti Union et la liberté pour le Développement (ULD), a organisé, samedi 19 février 2022, une retraite appelée ‘’un jour de cinéma à Casongna’’ pour conférer avec les acteurs du cinéma mais aussi présenter des matériels techniques mis à la disposition des cinéastes par Diaby’s production.

Initiatrice de l’événement, Madame Condé Fatoumata Sagnane, de Conakry festival films, après s’être réjouie de la délocalisation de l’activité à Casongna village (à la porte de Conakry) qui, selon elle était le cercle du cinéma guinéen,  campe le décor. « La portée de cette activité, c’est juste apporter un plus dans l’évolution du cinéma guinéen, après maintes réflexions, j’ai demandé à un frère du nom de Diaby qui réside au Etats-Unis de s’associer à moi parce que, du moment que nous sommes unis, nous sommes plus forts. Du coup, nous avons pensé faire une journée de cinéma à Casongna et nous avons présenté le matos qu’il a mis à notre disposition qui est composé des caméras, des drones, des consoles et plusieurs autres accessoires. Nous avons mis l’occasion à profit pour démontrer comment on filme du côté du film populaire mais aussi du cinéma d’école. C’est cela l’objectif de cette journée. Parce que toutes les activités sont concentrées du côté de la capitale, ce n’est pas normal. C’est pour cela nous avons organisé cette journée à Casongna pour permettre aux jeunes de croire à ce domaine et de s’intéresser à ce domaine parce que c’est un domaine pourvoyeur d’emploi ». a-t-elle rappelé.

Et de poursuivre sur l’utilisation du matériel mis à la disposition des cinéastes. « Le matériel est à la disposition de tout le monde et à moindre coup parce qu’il faut amortir l’investissement de celui qui a mis son avoir dans ces matériels. Ceci dit, le montant sera accessible ce sera juste pour entretenir le matos sinon c’est comme si c’était un cadeau du ciel. Un jeune va vouloir tourner un film, il va venir chez Diaby’s production pour donner 100 mille ou 200 mille parfois même sans le moindre centime mais tu donnes un forfait pour nous garantir que tu vas ramener mon matériel dans le bon état », a-t-elle expliqué.

Le directeur général adjoint de l’Office national du cinéma, de la vidéo et de la photo, Noel Lamah a trouvé que la décentralisation des activités du cinéma va permettre de se pencher sur les difficultés du secteur cinématographique. « La Guinée ne se limite pas qu’à Conakry, organiser des rencontres de ce genre permet à la population de comprendre un peu l’approche des intervenants des métiers du cinéma par rapport au développement du secteur. Le constat, c’est qu’on s’est rendu compte que le cinéma guinéen est confronté à deux problèmes, le problème de la professionnalisation des métiers du cinéma, de la vidéo et de la photo et le problème du financement. Au niveau de la formation, qui est la professionnalisation du métier, je pense qu’il y a deux catégories qui sont là. Ceux qui sont sortis de l’institut supérieur des arts de Guinée qui ont la connaissance académique mais qui n’ont pas eu la possibilité d’avoir des constantes pratiques sur le terrain à travers des plateaux professionnels. Y a aussi ceux qui ont appris sur le tas qui ont besoin aujourd’hui de renforcer leurs compétences peut être avoir plus de la formation initiale mais aussi de renforcement de capacité ce sont les réalités auxquelles le cinéma guinéen est confronté », a-t-il déploré.

« Il y a aussi le problème de finances parce que nous ne sommes plus dans le cinéma état, aujourd’hui nous sommes dans le libéralisme, ce que l’état peut faire c’est de créer un fond qui va permettre aux intervenants des métiers de cinéma d’avoir un premier financement et compléter par les financements de l’international mais pour que ce deuxième volet puisse se faire il faut de la formation », a enchainé le DGA de l’ONACI.

Le cinéaste Fabara Koné, l’un des conférenciers a plaidé pour l’union sacrée entre les différents acteurs. Car selon lui, le cinéma c’est d’abord un langage technique, il est donc question pour eux de vulgariser cette technique pour que chacun dans le genre qu’il fait, utilise plus ou moins la bonne technique.

Parrainé par le parti Union et la liberté pour le progrès, Amadou Camara du bureau politique du parti justifie l’accompagnement de l’événement par le fait que son parti « croit au cinéma et croit à la culture de façon générale. La culture de façon générale est l’âme d’un peuple et c’est l’âme d’une nation et puisque l’ULD croit au vœu du peuple, c’est pourquoi il s’est donné le devoir d’accompagner cet événement et je crois que ça ne va pas être le dernier », a promis le politique.

Cette rencontre a également été marquée par des démonstrations filmiques, les cinéastes ont interprété des faits de société notamment, la scolarisation de la jeune fille qui le plus souvent se retrouve dans d’autres secteurs de la vie comme le petit commerce.

Thierno Abdoul Barry pour Guinee7.com

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