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Entreprenariat : Le TEDx s’est tenu pour la première fois en Guinée

La première édition de TEDx Dixinn a eu lieu, mardi 8 juin à Conakry. C’est la première fois qu’un tel événement a lieu en Guinée. « Des idées innovantes et des parcours inspirants pour changer le monde », était le thème retenu par les organisateurs.

« Le Salon des Entrepreneurs au niveau du comité d’organisation nous essayons d’obtenir la licence, ce qui a finalement été fait en 2021. Et l’idée c’est d’apporter une activité de plus en Guinée qui puisse inspirer la jeunesse, qui puisse inspirer les jeunes entrepreneurs guinéens. Alors le concept du TEDx c’est que nous avons des personnes connues ou pas connues ou moins connues ou inconnues complètement qui viennent et qui partagent leur parcours ou quelque chose de particulier qui a pu se passer de marquant dans leur vie et l’idée d’inspirer, d’encourager et de motiver. Donc c’est vraiment cela l’idée du TEDx que nous avons tenu aujourd’hui en prélude du SADEN qui aura lieu les 9 et 10 juin », a expliqué madame Camara Salematou Sako, deuxième vice-présidente du SADEN.

TEDx Dixinn est organisé en prélude de l’ouverture de la 3ème édition du Salon des entrepreneurs de Guinée (SADEN). TEDx Dixinn a réuni plusieurs personnalités singulières, passionnantes et inspirantes telles que des entrepreneurs, un sportif mais aussi une avocate.

Emmanuel Tamba Milimono, entrepreneur : « Il faut d’abord avouer que le thème est venu de mes constatations de société.  Parce que souvent on a tendance d’agresser les gens à cause de leur âge. Quand quelqu’un n’a pas réussi à se marier à 22 ans on pense que la fille n’en vaut pas la peine, on dit tu as tel âge t’es trop vieux pour ça, t’es trop jeune pour ça.  Je me suis dit qu’il fallait briser les barrières là, il fallait montrer qu’il n’y a pas d’âge pour faire quoi que ce soit. Le plus important qu’on se sente bien dans ce que l’on fait et qu’on garde notre personnalité.

Le problème avec les jeunes, c’est qu’on veut, sitôt semer, récolter en même temps. Pourtant quand on sème, il faut donner le temps d’arroser, le temps que la plante puisse croître et après récolter. Donc, ça ne vient pas du tic au tac. Quand on veux entreprendre on fait des sacrifices. On apprend à investir, à investir sur soi et à vrai dire ça ne va pas marcher toujours au premier coup. Il y aura des échecs mais le plus important c’est de savoir rebondir de ses échecs. Même quand on cultive aujourd’hui, la plante ne se met pas comme on le souhaite, elle a besoin du soleil, elle a besoin d’engrais et bien d’autres choses.  Donc, c’est dire à tous ces jeunes s’ils croient en leurs rêves, ils veulent les mettre sur pied, il n’y a pas de soucis qu’ils le fassent. Ce ne sont pas que seulement les jeunes même si vous êtes trop âgés vous pouvez le faire. Parce que pour moi, on n’est pas trop jeune pour construire un empire et pas trop vieux pour poursuivre ses rêves. »

Danda Diallo, fondateur et directeur Ose ton emploi :  « Ma communication portrait essentiellement sur l’entrepreneuriat. C’est quoi l’entreprenariat pour moi ? En partant de mon parcours, de mon expérience, pour moi c’est à la fois oser et servir les autres. Servir le monde parce que c’est ça que j’ai appris. C’est ce que la vie m’a enseigné, mon parcours entrepreneurial m’a enseigné durant ces 3 à 4 dernières années. J’ai compris que la meilleure manière de servir, de se servir c’est en servant les autres. La meilleure manière d’entreprendre, c’est de mettre les autres au centre de ses préoccupations. Parce que de toutes les façons, le client pour l’entrepreneur c’est un être humain et l’entrepreneur est en train de servir le client. C’est ça son rôle. Sa principale occupation, c’est comment gagner de l’argent. »

Sékou Kaba, ancien sportif : « Le pays c’est la source. On a passé assez de temps à l’extérieur et on a aussi eu un impact là-bas. Donc après avoir pris ma retraite au sport j’ai décidé de rentrer et essayer de faire ce que je peux en termes d’investissement pour non seulement améliorer ma vie, la vie de ma famille mais aussi du pays. Actuellement, j’ai commencé par les travaux publics car nous avons une entreprise familiale de TP, donc la gérance d’engins, les locations d’engins lourds et actuellement nous avons une usine de transformation d’huile rouge de palme, petit à petit ça avance, on vient de se lancer… Donc actuellement c’est dans l’industrie que nous travaillons Le message que moi je partage c’est de se donner à fond. Peu importe notre localisation géographique, il faut travailler fort partout en Guinée comme au Canada où j’étais. On parle souvent de la galère au pays, pour ceux qui n’ont pas eu la chance comme nous de voyager, la galère de l’autre côté c’est vraiment plus dure que la galère au pays, parce qu’ici quand même il y a la famille tu peux manger, de l’autre côté, tu n’es pas du tout chez toi. »

Bhoye Barry pour guinee7.com

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