La prĂ©sidence de la Transition a annoncĂ© le 22 dĂ©cembre dernier, avec grand bruit, Ă propos du projet Simandou que lâ accord-cadre a franchi une nouvelle phase et s’est renforcĂ© avec l’arrivĂ©e d’un nouveau partenaire, le gĂ©ant chinois Baowu Steel.
La signature le mĂȘme jour dâun accord commercial permettrait aux « partenaires dâenclencher le processus de financement du projet estimĂ© Ă environ 15 milliards de dollars » (Sic).
De vĂ©ritables effets dâannonces qui, malheureusement, ont du mal Ă tenir face Ă la rĂ©alitĂ© des faits.
Dâabord lâarrivĂ©e de Baowu Steel dans le projet nâest, selon nos informations, pas une nouveautĂ©. Elle aurait plutĂŽt Ă©tĂ© retardĂ©e par le putsch du 5 septembre 2021.
Par ailleurs, le financement ne posait pas un si grand problĂšme Ă WCS et ses partenaires qui avaient commencĂ© rendre opĂ©rationnel le projet avant dâĂȘtre stoppĂ© net par le ministre Moussa Magassouba en juillet dernier. Causant ainsi un chĂŽmage technique dâenviron 15 000 employĂ©s dont 11700 GuinĂ©ens. Mais aussi faire dĂ©placer les travaux du chantier pour les bureaux.
La vĂ©ritĂ© que le gouvernement de la Transition ne dit pas, la voici : les travaux ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s sans une raison valable. Et du coup, les parties prenantes nâosent plus faire de grands pas sans sâentourer de garanties suffisantes. Chat Ă©chaudĂ© craint lâeau froide, a-t-on coutume de dire.
Il faut rappeler que les travaux avaient pris une vitesse de croisiĂšre avec WCS quand, encore une fois, pour des arguments bancals ils ont Ă©tĂ© stoppĂ©s. Les spĂ©cialistes savent que ce qui Ă©tait impĂ©ratif Ă lâĂ©poque, câĂ©tait de recruter un ingĂ©nieur conseil pour vĂ©rifier la qualitĂ© des travaux et pousser au respect des dĂ©lais.
La GuinĂ©e a ratĂ© la bonne occasion de mettre le fer de Simandou sur le marchĂ© Ă lâhorizon 2025.
Pendant que le projet guinĂ©en est bloquĂ©, celui de lâAustralie est dĂ©veloppĂ© par Rio Tinto Ă la vitesse grand v.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com