Censure

Justice. ‘‘M’mah Sylla était ma petite amie’’, révèle un des médecins accusés

Le procès des présumés assassins de M’mah Sylla, s’est ouvert, jeudi 3 novembre 2022, au tribunal de première instance de Mafanco. Sur les quatre accusés trois étaient présents devant le tribunal.  Patrice Lamah,  Daniel Lamah, Sébory Cissé et Célestin Milimono sont tous poursuivis pour des faits de « viol, avortement,  risque causé à autrui et administration des substances nuisibles ».   Célestin Milimono, est actuellement en fuite.

Les trois prévenus à la barre ont tous nié les faits qui sont articulés contre eux. La parole a été donnée à Patrice Lamah, pour donner sa version des faits. Avant de commencer sa narration, il a demandé au tribunal d’observer une minute de silence en mémoire de M’mah Sylla. Une demande rejetée par le juge.

« Depuis 17 ans j’ai connu M’mah Sylla, elle venait à notre clinique pour ses soins. En 2020, elle est devenue ma petite amie, on sortait ensemble et en novembre 2020, on a rompu. En 2021, elle est venue pour ses consultations parce qu’elle ne voyait pas ses règles. Elle était enceinte d’un mois et quelques jours.  Elle m’a demandé qu’elle veut avorter j’ai dit non, moi je ne veux pas l’avortement. Ainsi, elle est partie voir Dr Célestin, c’est lui qui a fait l’avortement », a expliqué Patrice Lamah à la barre.

Après l’avortement, la dame aurait subi des complications, soutient le prévenu. Ensuite, selon lui, elle a subi une intervention chirurgicale dans le but d’arranger les complications qu’elle a subies lors de l’avortement. Et cette intervention chirurgicale a été faite par Daniel Lamah.

Comme M’mah continuait à saigner, elle a été transférée à la clinique de Dr Cissé à Dabompa dans la commune de Matoto. Selon Patrice Lamah, M’mah Sylla, a suivi quatre interventions chirurgicales chez Dr Cissé, dont les trois se seraient faites devant lui.

Demandé par le juge s’il était le père de l’enfant? Le prévenu a répondu qu’ « elle m’a dit que je suis le père de l’enfant ». « Quand elle m’a dit qu’elle veut avorter je lui ai juste expliqué les risques de l’avortement », a-t-il développé.

L’accusé a déclaré que la clinique était opérationnelle depuis 2009 mais pas d’agrément. Et au moment où la défunte M’mah Sylla, a subi sa première intervention chirurgicale, la clinique était sur la voie d’obtenir son agrément. Il a affirmé, également être l’adjoint de Dr Daniel, et que lui-même il faisait des interventions chirurgicales mais n’a jamais fait un stage par rapport à ça.

Répondant à une demande du ministère public, Patrice Lamah, a soutenu que « les quatre interventions chirurgicales qu’à subie M’mah Sylla, à la clinique étaient dans son intérêt ».

Face à un avocat de la défense, Patrice Lamah, a nié les faits d’avoir mis des substances dans le jus que M’mah Sylla, aurait but dans un bureau de la clinique.  Il a aussi nié d’avoir tenu des rapports sexuels avec la défunte à la clinique.

Après avoir posé des questions à son client, Me Salifou Beavogui, a sollicité la comparution des médecins tunisiens à la barre.  Le ministère public a rétorqué à l’avocat que : « M’mah Sylla, est partie en Tunisie mourante. »

Ainsi, l’audience a été renvoyée au 8 novembre pour la suite des débats.

Il faut rappeler l’indignation du public quand le dossier de M’mah Sylla a été mis sur la place publique. Envoyée en Tunisie pour les soins, elle y est décédée le 22 octobre 2021.

Bhoye Barry pour guinee7.com

 

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