Censure

Médias/Les journalistes guinéens reçoivent leurs nouvelles cartes professionnelles

Les locaux de la Haute autorité de la Communication (HAC) ont servi, ce mardi 3 mai, journée internationale de la presse, de cadre à la remise symbolique des nouvelles cartes de presse aux journalistes guinéens.

Cette cérémonie a été présidée par plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre d’Etat, porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara et Amarante Somparé, ministre de l’Information et de la Communication.

Nombre de dossiers jugés acceptables: 1686


Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC a donné en chiffres la situation des journalistes guinéens. « Nombre total de postulants : 4000 ; Nombre total de postulants enrôlés: 2400; Nombre total de dossiers dépouillés et analysés: 2324; Nombre de dossiers jugés acceptables: 1686; Nombre de dossiers jugés irrecevables: 638. Ces chiffres concernent plus de 42 radios, télévisions ou groupes audiovisuels, 16 journaux et 36 sites web du secteur privé. Au niveau des médias de service public, sont concernés la RTG Koloma et la RTG Boulbinet avec les correspondants à I ‘intérieur; I ‘Agence Guinéenne de Presse (AGP) et son réseau de correspondants à I ‘intérieur du pays; la Radio rurale de Guinée et ses antennes régionales et locales dans les 33 préfectures; le quotidien national HOROYA; la Radio parlementaire; les Bureaux de Presse de la Présidence de la République et de I ‘Armée », a-t-il fait savoir, tout en annonçant le « renouvellement de l’accréditation et la validation de nouvelles accréditations au profit de 14 correspondants de la presse étrangère ».

sensibilisation des pouvoirs publics, pour le respect strict du travail du détenteur légal de la carte professionnelle de presse

Au nom des associations de presse, Aboubacar Camara, président de l’URTELGUI a quant à lui, indiqué la place de cet outil dans le métier : « Pour nous, la carte professionnelle de presse est d’abord un signe de reconnaissance, un lien symbolique, gage de crédibilité et une adhésion au code déontologique de la presse. Elle est une identité professionnelle qui permet aux journalistes professionnels de prouver son activité, d’accéder plus facilement à des lieux qui lui permettent à obtenir les informations. C’est le lieu et le moment pour nous d’interpeler la HAC afin qu’elle s’investisse davantage dans la sensibilisation des pouvoirs publics, pour le respect strict du travail du détenteur légal de la carte professionnelle de presse. »

Pour le président de la commission de délivrance des cartes, Amadou Touré, « cette opération de délivrance de la carte de presse professionnelle aux yeux de cette commission devrait marquer le début de l’assainissement de notre corporation pour une presse plus responsable, plus crédible et respectueuse de l’éthique et de la déontologie de notre profession ».

Le journaliste est un homme persévérant, clairvoyant, jalousement attaché à sa liberté et à son indépendance

A son tour, le ministre d’Etat, ministre de l’Industrie et des PME, porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara, a brandi le vœux du chef de l’Etat à contribuer à l’essor de la presse guinéenne. « La Presse dans notre pays a connu un long chemin, parsemé d’embûches, mais un chemin dont chacun de nous peut être légitimement fier. Je voudrais saluer la mémoire de ceux d’entre nous qui ont participé à ce combat héroïque pour la liberté de la presse et l’indépendance des journalistes dans notre pays, et qui malheureusement ne sont pas parmi nous aujourd’hui. Je voudrais modestement vous demander d’observer une minute de silence en leur mémoire (…). Le journaliste est un homme persévérant, clairvoyant, jalousement attaché à sa liberté et à son indépendance. Et c’est tant mieux pour la presse et c’est tant mieux pour la vitalité de notre démocratie dont la liberté d’expression est une des composantes fondamentales. Monsieur le ministre de la Communication je vous engage au nom du gouvernement à relancer une idée très chère au président de la République qui était celle d’organiser les états généraux de la presse guinéenne. Je pense que l’âge de la maturité a sonné pour la presse guinéenne. Mais il est extrêmement important que dans un cadre de concertation et d’échanges que nous puissions sans complaisance, en toute liberté de conscience et de responsabilité, mesurer le chemin parcouru, regarder en face les difficultés et les opportunités ainsi que les défis de cette presse. Mais il faut être honnête, le président de la HAC l’a souligné, nous souhaitons un sursaut au sein de la presse qui a commencé par délivrer des cartes professionnelles mais le plus grand sursaut qui est attendu de la presse, est de faire en sorte que ceux qui ont vocation à exercer le métier puissent s’épanouir », a-t-il déclaré.


Abdou Lory Sylla pour guinee7.com 

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