Censure

Présidentielle : Les craintes de l’ancien président de l’INIDH

Dr Mamady Kaba, ancien président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH), a officiellement lancé sa propre structure, ce mercredi 23 septembre 2020. Ligue pour les Droits et la Démocratie en Afrique (LIDDA), c’est le nom de la structure. Il l’a lancée à l’occasion d’une conférence qui s’est tenue dans la salle Mohamed Koula Diallo, de la maison de Presse.

Dans son intervention, Mamady Kaba, a déclaré que : « la situation politique de notre pays est qu’il y a beaucoup de craintes mais aussi beaucoup d’espoir. Les craintes sont que nous allons aux élections présidentielles dans un contexte particulièrement difficile. Nous venons de sortir d’une élection législative et référendaire qui ont éprouvé la Guinée. Il y a eu des morts, des blessés, des emprisonnements et beaucoup de souffrances pour tout le pays. C’est sur le sang frais de ses victimes que nous sommes en train d’aller à des élections présidentielles. Alors vous comprendrez toute la difficulté, la tension sous laquelle le pays est en train de vivre, ce qui donne un cachet particulier à ces élections. » 

Pour l’ancien président de l’INIDH, « il y a des craintes. Ce que nous craignons c’est les violences avant, pendant ou après les élections. En dehors de ce contexte qui est particulier à la Guinée, nous savons que les élections présidentielles ont toujours été difficiles en Afrique parce que nos États sont fragiles.  Nous sommes des jeunes démocraties, nous n’avons pas beaucoup d’expérience, nous n’avons pas les mêmes compréhensions des enjeux. C’est ce qui nous pousse à s’entretuer, à causer beaucoup de souffrances à nous-mêmes, à nos prochains. Tous les pays africains pendant les élections présidentielles vivent la même peur. La peur des violences, la peur de tout ce que nous ne souhaitons pas », a expliqué Mamady Kaba. 

Pour lui, « notre responsabilité commune est maintenant d’œuvrer à faire en sorte que la situation ne dégénère pas. Qu’il ait plus de peur que de mal. A la fin des élections (que) nous puissions dire Oh, nous avions eu trop peur ! Mais finalement tout ce dont nous avions peur n’est pas arrivé. Mais je pense que cela nécessite un effort de chacun de nous. Chacun doit déployer son énergie, son pouvoir, ces possibilités pour que la paix règne avant, pendant et après les élections », a-t-il conclu.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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