Censure

Procès du 28 Septembre/ De grosses accusations contre la FIDH et l’OGDH

C’est sans doute le fait le plus marquant de l’audience de ce mercredi dans le Procès des événements du 28 Septembre 2009. Me Hamidou Barry, l’un des avocats de la partie civile accuse la FIDH et l’OGDH, d’avoir détourné son argent, mais aussi d’avoir stoppé net sa décision de porter plainte contre le Général Sékouba Konaté, dont le nom ne cesse de revenir dans cette affaire.

En effet, tout est parti d’une question d’ordre établi dans le contre-interrogatoire du Capitaine Moussa Dadis Camara, qui est amené depuis cinq (5) jours à dire sa part de vérité.

Au sortir de la salle d’audience, après que l’affaire ait été renvoyée au 9 janvier, Me Hamidou Barry a découvert le pot aux roses devant la presse. « Lorsqu’on a porté plainte contre le Général Sékouba Konaté le 26 Septembre 2017, c’est la FIDH, l’OGDH, qui se sont levées et m’ont dit de retirer la plainte, j’ai refusé. Ma prime mensuelle de 640 euros, qu’on devrait me payer, c’est la FIDH et l’OGDH qui savent où ils ont mis l’argent. Ça ressemblerait même à un détournement. Ça c’est des vérités crues. Voilà des organisations de défense des droits de l’homme qui sont venues accompagner les victimes, mais qui avaient des agendas cachés. Vous introduisez des plaintes, elles vous demandent de retirer les plaintes, annuler vos voyages, vous menacer. Je crois le pire n’est pas arrivé à mon niveau. Et si ça arrive aussi c’est l’histoire. Je vais trouver les Lansana Conté devant. Ils ont un deal avec le Général. Le moment venu, les vérités vont jaillir. »

Questionné sur les accusations ci-dessus, Me Drissa Traoré, le secrétaire général de la FIDH, avocat au barreau de Côte d’Ivoire, dit ne pas comprendre.  » Je suis surpris qu’un avocat qui était notre avocat en tant que FIDH, que nous avons constitué et que nous payons, vienne tenir de tels propos. Puisque nous pensons que sur le plan déontologique, il y a des informations qui devraient rester entre le client et son avocat. Et il était l’avocat du FIDH, de l’OGDH et de l’AVIPA. Il y a eu dans nos relations entre clients et avocats des différences de perception et d’approche. Nous pensons que quelque part, il a violé son serment d’avocat. Nous ne voulons pas nous étendre sur cette question dans la presse. Nous pensons qu’il y aura d’autres occasions au cours desquelles nous pourrons régler cela. »

Pour leur part, les avocats de Moussa Dadis Camara, comptent bien utiliser cette révélation en faveur de leur client. « Un conseil de la partie civile a déposé plainte contre le Général Sekouba Konaté. Et curieusement, c’est la FIDH, c’est l’AVIPA, c’est l’OGDH qui s’offusquent, qui menacent et qui en font écho. Cette révélation qui vient de se confirmer à travers différents courriers adressés à Me Hamidou Barry, par la FIDH, l’OGDH et l’AVIPA, confirme que quelque part certaines parties civiles ont dû agir en intelligence avec ceux-là qui ont planifié et exécuté ces crimes. Nous allons en faire un exploitation utile et le moment venu, nous allons savoir qui doit réellement figurer dans ce dossier comme partie civile et qui ne doit pas » à affirmé Me Pepe Antoine Lamah.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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