Censure

Rebondissement dans l’affaire Koula/ Thiâ’nguel déclare qu’ ‘‘un ami en service à la Présidence l’a informé, par téléphone, que sa vie était en danger’’

Souleymane Bah alias Thiâ’nguel a déposé par l’entremise de son avocat, Maitre Dramé Alpha Yaya, une ‘‘requête introductive d’instance’’ à la cour de Justice de la CEDEAO, le 30 mai dernier. Dans cette requête, l’ancien patron de la communication de l’UFDG, condamné dans l’affaire du journaliste de guinee7.com, Mohamed Koula Diallo, demande à cette juridiction de ‘‘prendre toutes les mesures nécessaires pour le rétablir dans ses droits ; demande réparation du préjudice subi et la condamnation de la République de Guinée au paiement : de la somme de 504 000 Euros (un peu plus de 5milliards GNF) au titre du préjudice économique subi ; et de la somme 200 000 000 F CFA (un peu plus de 3 milliards GNF) au titre du préjudice moral.

Ce n’est pas tout, Thiâ’nguel demande à condamner l’État guinéen aux paiements des frais d’avocats s’élevant à 10 000 000 F CFA (plus de 155 millions GNF) et des frais de déplacement, de séjours et d’impression estimés à 4 000 000 F CFA (plus de 62 millions GNF).

Avant ces demandes, dans le rappel des faits, à la page 4 de la requête introductive d’instance, Souleymane Bah, par son avocat, révèle que c’est pendant qu’il était ‘‘était en France pour des soins médicaux, qu’un ami en service à la Présidence l’a informé, par téléphone, que sa vie était en danger. Selon ce dernier, Professeur Alpha Condé, le Président de la République de Guinée, serait en colère contre M. Souleymane BAH à cause des propos outrageants que ce dernier aurait tenus contre lui, dans son ouvrage intitulé « Tranchantes chroniques », publié chez l’Harmattan en 2015. (Pièce n°22). Une décision venant de la « haute hiérarchie de l’État » aurait exigé de profiter de l’occasion pour impliquer M. Souleymane BAH dans l’affaire du décès du journaliste, Mohamed Koula DIALLO, survenu lors de l’altercation à l’extérieur de la cour du siège du parti UFDG.’’.

Pour rappel, le 9 janvier 2018, le Tribunal de Première Instance de Dixinn, statuant publiquement, par défaut à l’égard de Thianguel, Alphadio et Mamadou Saïdou BARRY ; Contradictoirement à l’égard de Amadou SOW et Algassimou KEITA, en matière criminelle ; a retenu Thianguel dans les liens de culpabilité ; a déclaré défaut contre lui, le condamnant à la réclusion criminelle à perpétuité. Et a décerné mandat d’arrêt contre lui à l’audience. Et a déclaré que les faits ne sont pas imputables à Amadou SOW et Algassimou Keita…

Ces deux derniers étaient les principaux suspects…

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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