Censure

Tabaski / Crise de taxis dans les gares de Conakry pour l’intérieur du pays

À quelques jours de la fête de tabaski, l’affluence des passagers est grande dans les différentes gares routières de Conakry. Plusieurs citoyens comptent se rendre à l’intérieur du pays, pour passer la fête en famille au village. Sauf que, trouver un véhicule de transport n’est pas du tout aisé, a constaté Guinee7.com. 

Elles sont des centaines et des centaines de personnes qui galèrent actuellement aux gares de Bambéto et de Matam, à la recherche de véhicules pour se rendre à l’intérieur du pays, pour y fêter la tabaski. À Bambéto par exemple, sur la ligne Conakry-Labé, il n’y a pas de taxis. Un père de famille trouvé sur place avec sa famille (sa femme et ses deux enfants) a accepté d’expliquer son amertume à Guinee7.com : « Je suis au parc ici depuis 6 heures avec ma famille, mais nous n’avons toujours pas trouvé de taxi. Les chauffeurs qui sont là refusent catégoriquement d’aller. Ils disent que s’ils vont à Labé,  qu’ils n’auront pas de passagers pour le retour aussitôt. Nous attendons les chauffeurs qui ont bougé le matin de Labé pour Conakry. Dès qu’ils arrivent, et qu’ils fassent une heure ou deux heures de sommeil, ensuite, nous pourrons partir. Mais même à ce niveau, nous ne sommes pas très sûrs, car si tu n’as pas le contact d’un chauffeur avant qu’il n’arrive ici, les gens vont l’appeler en cours de route pour faire des réservations », a expliqué Abdoulaye Sow.

D’autres passagers nous ont aussi confié que certains chauffeurs préfèrent bouder les parcs, afin d’augmenter le prix du transport. Le transport de Conakry à Labé est passé de 120.000 FG, ce mardi 6 août, à 150.000 FG, ce mercredi 7 août, à 13heures. Ce prix actuel pourrait augmenter les heures à suivre en fonction de la demande des passagers.

Ibrahima Sory Diallo, chauffeur de son état, qui roule entre Conakry et Labé, s’est aussi prononcé sur le sujet : « Vous savez, c’est la fête ; donc tout le monde va à l’intérieur du pays. Si vous allez à Labé, vous serez obligé d’y rester pendant une semaine voire plus, avant de retourner à Conakry. Cela vous fera des dépenses de plus. Vous risquez de manger toute la recette avant votre retour. C’est pourquoi, moi, j’ai décidé de ne pas y aller. Maintenant si les passagers forcent la situation,  certains chauffeurs vont augmenter le transport, afin d’utiliser le surplus comme dépense », confie t- il.

Le syndicat des transporteurs, lui, décline sa responsabilité pour toute augmentation fantaisiste du transport en dehors du parc.

En attendant de trouver une solution, ce sont plusieurs centaines de personnes, dont des enfants, voulant aller à l’intérieur du pays, qui sont exposées aux intempéries, en cette saison des pluies.

Mohamed Samoura pour Guinee7 

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