Censure

TPI Mafanco : Arrêtées lors des manifestations du FNDC, 5 personnes bénéficient d’une liberté provisoire

La sécurité a été renforcée, ce vendredi, autour du Tribunal de Première Instance de Mafanco, où se poursuivait le procès contre des personnes arrêtées dans les communes de Matam et Matoto, la semaine dernière lors des manifestations de rue organisées par le FNDC.

Depuis ce matin, l’accès est très réduit à cette maison de justice qui est quadrillée par des agents de la police et de la gendarmerie. Iterdiction est faite à la presse de prendre des images et sons dans un périmètre bien défini par des agents des forces de l’ordre, sur instructions, disent-ils, du parquet. 

Cette audience s’est donc ouverte par l’identification des trois accusés absents lors de la précédente audience. Ces derniers, comme les 24 premiers, n’ont pas reconnu les faits qui leur sont reprochés, notamment « la participation illégale à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public ».

Tous arrêtés dans la commune de Matam, le lundi dernier, les 12 premiers prévus dont les noms suivent : Abdourahmane, Ibrahima Sory, Hamidou, Diariatou, Ibrahima Sory, Alhassane, Alpha, Maciré, M’mawa, Saran, Mamadama et Abdourahmane se sont, ensuite, à tour de rôle prêtés aux questions de la présidente du tribunal, du ministère public et des avocats, notamment sur les causes et les conditions dans lesquelles ils ont été interpellés par les forces de Sécurité.

Après plus d’une heure de débat houleux, caractérisé par des attaques et contre-attaques entre le pool des avocats de la défense et le représentant du ministère public, la présidente du tribunal en charge de l’affaire a décidé de suspendre l’audience pour quelques minutes.

À la reprise, le ministère public a, dans sa réquisition, sollicité, conformément aux dispositions de l’article 544 du Code pénal, le renvoi pour délit non constitué des prévenus suivants: Maciré, M’mawa, Saran, Mamadama et Abdourahmane.

Par contre, il requiert 6 mois d’emprisonnement ferme et le paiement d’une amende d’un million de francs guinéens chacun contre les autres.

De leur côté, les avocats de la défense ont demandé la libération pour délit non constitué pour l’ensemble de leurs clients.

Dans sa décision, la présidente du tribunal a accordé une liberté provisoire pour les 5 accusés contre lesquels le ministère public n’a pas retenu de charges, en attendant une décision définitive. Les 7 autres retourneront à leur lieu de détention. Le délibéré est attendu pour mardi prochain. 

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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