Ce lundi 3 juillet 2017, le président de la Commission Electorale nationale Indépendante (CENI), Bakary Fofana a fait une déclaration devant les hommes de médias dans un réceptif hÎtelier de la place. Objectif : faire le point sur la situation qui prévaut à la CENI.
« Nous sommes surpris et Ă©tonnĂ© de lâexplication donnĂ©e Ă cette main tendue en apprenant que jâaurai acceptĂ© le comitĂ© de trĂ©sorerie et que jâaurai Ă©galement prĂ©sentĂ© mes excuses. Cela nâa jamais Ă©tĂ© le cas. MalgrĂ© tout, et contrairement Ă toute attente, la commission qui a Ă©tĂ© mise en place a produit un document de mission de cette cellule qui va encore beaucoup plus loin que les attributions de trĂ©sorerie. TantĂŽt on dit de mâenlever Ă la tĂȘte de la CENI, tantĂŽt on me demande de rester. Je me pose la question que veulent-ils rĂ©ellement pour ce pays ? Jâai tenu Ă faire preuve dâouverture et de bonne volontĂ© en acceptant le dialogue pour la stabilitĂ© du pays qui est la paixââ, a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de la CENI Bakari Fofana, faisant allusion aux commissaires frondeurs de lâinstitution quâil dirige.
ââJe nâaccepterai pas dâĂȘtre pris en otage, et tolĂ©rer le non-respect de la loi. Pour ma part, ce qui est essentiel aujourdâhui et cela est Ă©galement partagĂ© par certains commissaires, câest lâorganisation des Ă©lections libres et transparentes dont les rĂ©sultats seront acceptĂ©s par tous. Je suis dâors et dĂ©jĂ convaincu que les commissaires qui partagent avec moi ces soucis devront servir ce pays et prĂ©server la quiĂ©tude sociale avec le soutien de Dieu le tout puissant nous finirons par nous entendreââ, espĂšre-t-il
Par ailleurs, ââJe suis le prĂ©sident de la CENI. Je suis trĂšs mal placĂ© pour dire de quoi on me reproche. Je ne connais pas les motivations. Ce que je sais, jâai des responsabilitĂ©s de gestion de mon institution dans lâintĂ©rĂȘt de mon pays. Dans lâintĂ©rĂȘt de la classe politique. Nous avons un travail immense Ă faire, consolider le processus Ă©lectoral dans notre pays. Ce nâest pas une tĂąche facile et vous comprendrez trĂšs bien car vous ĂȘtes des observateurs avisĂ©s. Les contraintes du dĂ©bat politique, dans lâapproche des Ă©lections forcement, il y aura toujours des conflits de ce genre. Mais il va de soi que nous saurons surmonter ça dans lâintĂ©rĂȘt de notre pays. Ce qui est important, câest la population guinĂ©enne. Ce qui est important, câest la mission qui nous est confiĂ©e, quâon doit remplir dans le respect des rĂšglesââ.
Pour Bakary Fofana, la plĂ©niĂšre prĂ©vue demain (mardi 4 juillet) est illĂ©gale. ââCâest le prĂ©sident qui doit convoquer une plĂ©niĂšre ou 2/3 des commissaires qui doivent adresser une lettre au prĂ©sident convoquant une plĂ©niĂšreââ, explique-t-il.
Mais Ă la date dâaujourdâhui il nâaurait rien reçu.
Pour rappel, des commissaires de la CENI ont menacé la semaine derniÚre de débarquer leur président ce mardi 4 juillet.
Bhoye Barry pour guinee7.com