Censure

Division au sein de la CENI / Une coalition de partis invite les commissaires à « taire très rapidement leurs dissensions internes »

La Coalition des partis pour la rupture (CPR), qui regroupe une quinzaine de formations politiques, était ce 17 septembre 2019, face à la presse, au siège du Bloc Libéral (BL), à Lambanyi, dans la haute banlieue de Conakry. Au cours de cette rencontre, la Coalition s’est prononcée dans une déclaration, suite à la proposition par la CENI de la date des prochaines élections en Guinée.

« Selon les informations qui circulent dans les médias, deux chronogrammes sont présentés au peuple de Guinée par la CENI : celui dit par les commissaires de la société civile, de la mouvance et de l’administration, et celui dit par des commissaires de l’opposition. Les uns pensent que les élections législatives peuvent se tenir le 28 décembre 2019, et les autres le 26 mars 2020. La CPR tient à rappeler que les élections dont on parle devraient avoir lieu courant l’année 2018 », a déclaré Elie Kamano, au nom des membres de la CPR.

Constatant la division au sein de l’institution en charge de l’organisation des élections en Guinée, la CPR tient à rappeler que, « l’organisation des élections libres et transparentes passe par une unité d’actions des commissaires de la CENI ayant un chronogramme consensuel, accepté des acteurs impliqués dans le processus électoral ». C’est pourquoi, « la CPR invite les membres de la CENI à mettre en avant l’intérêt de la nation, en donnant une image rassurante à cette institution », dira Elie Kamano.

« Il faut rappeler que le fichier électoral guinéen est corrompu, selon les experts étrangers qui l’ont audité », a renchéri Elie Kamano, tout en demandant à l’institution électorale d’appliquer les recommandations de l’audit  du fichier, surtout pour sa révision. Parce que, estime-t-il, « cette révision est indispensable pour des élections libres et transparentes ».

Avant le jour-J du scrutin, le président de la République doit convoquer le corps électoral par décret présidentiel. A ce niveau, la CPR émet des soucis : « Mais un corps ne peut-être appelé aux urnes que s’il est connu. Or, pour connaître désormais le corps électoral, il faut procéder à la révision du fichier électoral. Si nous examinons le chronogramme proposé par le président de la CENI, nous trouvons que les élections se tiennent le 28 décembre 2019, il faut avoir le fichier prêt au plus tard le 18 octobre 2019… La CPR ni croit pas ».

C’est pourquoi, pour l’avenir de la nation, « nous invitons les commissaires de la CENI à taire très rapidement leurs dissensions internes et rencontrer les acteurs politiques, pour convenir d’un chronogramme dans un bref délai », a-t-il invité.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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