Censure

Quid des moustiquaires retrouvées au Mali/ Le coordinateur du Programme national de lutte contre le paludisme explique

Au cours d’une session portant sur l’orientation des journalistes dans la cadre de la lutte contre le paludisme, le coordinateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Eugène Kaman Lamah, a répondu à une question portant sur les moustiquaires venues de la campagne guinéenne et retrouvées au Mali.

Il a fait savoir, de prime abord, que : « L’enquête est au niveau des juridictions guinéenne et malienne, qui avaient, comme vous le savez, arrêter des gens. Donc, l’instruction continue et je pense que c’est au ministère de la Justice et des services de sécurité de nous renseigner. Ce que nous savons aujourd’hui avec l’orientation du ministère de la Santé, les dispositions sont prises pour que ces moustiquaires reviennent ici et que les soi-disant fautifs établis soient traqués et qu’aujourd’hui la gratuité soit maintenue ».

Avant d’expliquer que : « On dit qu’on a donné beaucoup, et que par conséquent nous avons des MILDA qui se retrouvent à Bamako. Dans la planification, partout dans le monde, les gens disent, quand vous donnez à 9 personnes sur 10 pour une campagne de masse, vous avez atteint l’excellence. C’était ça, on dit sur 100, il faut donner à 90. Nous avons donné en moyenne à 94 personnes sur 100 ; ça c’est l’excellence. Ce n’est pas nous qui le disons, ce sont les réactions de nos partenaires, de la population, qui l’attestent. Après la campagne, un des partenaires qui vient de s’investir pour la Guinée, l’AMF, c’est une fondation de lutte contre le paludisme qui a assez d’exigences, c’est l’unique pays, où cette fondation s’est déplacée avec une firme de production de magazine, qui est venue filmer la zone de Kankan, pour le dernier volet ».

Il a par ailleurs détaillé que : « Cependant, regardez tout autour de nous, à travers tout le passé. Le comportement de l’individu est de façon à troubler ce qui est la communauté. Nous ne nions pas qu’il y a eu des moustiquaires saisies au niveau du marché malien, à Bamako précisément. C’est vraiment dommage. Imaginez-vous ce que nous venons de vous présenter ; depuis 3 semestres, 1 an et six mois, le programme est en train de convaincre ses partenaires de la bonne gestion de ses ressources, de capitaliser ses interventions avec le Fonds mondial. Nous passons du médiocre à l’excellent. Cela veut dire quoi ? On se crédibilise devant l’utilisation de l’argent du contribuable américain, européen, chinois et tout le monde (…) Des gens mal intentionnés veulent prouver à ces partenaires qu’ils se trompent ; or ils travaillent avec nous. Les gens mal intentionnés veulent toujours se servir des biens de la communauté en biens privés. Le vol a existé depuis l’ancien, c’est le métier le plus ancien. Mais c’est de ne pas traquer le voleur, corriger ses abus, qui est de la non responsabilité du partenaire responsable ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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