Censure

Incendie à Kaloum : Quand les autorités découvrent l’importance de la presse et des réseaux sociaux

Malgré la guerre inédite contre la presse et les restrictions drastiques imposées sur les réseaux sociaux, les autorités actuelles guinéennes ont découvert à leurs dépens que rien ne rassure mieux la population que des mots imprimés sur du papier officiel mais diffusés par des canaux cités hauts. C’est-à-dire la presse et les réseaux sociaux.

Pour rassurer la population suite à l’incendie du dépôt des hydrocarbures qui a fait au moins 14 morts et plusieurs dizaines de blessés, mais aussi des disparus,  ces autorités, tout en étreignant fermement les médias, leur ont étrangement fait pleuvoir les communiqués à diffuser comme s’il s’agissait d’une parade confettis.

Par ailleurs, les Guinéens, armés de détermination et d’un VPN, ont organisé une chaîne de solidarité via Facebook, réseau social verrouillé comme un coffre-fort de secrets militaires. Et ont été rejoints par des structures gouvernementales qui, à bien des égards, ont voulu se donner une image plus reluisante.

En définitive, les mêmes autorités qui ont banni la presse et les réseaux sociaux ont mystérieusement découvert que ces plateformes étaient essentielles pour gérer l’incendie spectaculaire du dépôt d’hydrocarbures. Quel paradoxe ?

Par Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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