Censure

Défense/ ‘‘L’Etat guinéen n’oublie jamais les militaires qui ont péri en zone de combat’’, réagit le directeur de la DIRPA

Le 11 février 2013, onze militaires des forces armées guinéennes ont trouvé la mort dans un crash d’avion, au large du Libéria, pendant qu’ils étaient en mission commandée. Six ans après ce drame, les familles de ces soldats déplorent le peu d’attention accordée à leur égard par la hiérarchie militaire.

En effet, ces familles se plaignent de la non-commémoration par l’État, de la date anniversaire de la disparition de leurs regrettés parents, depuis trois ans. Elles l’ont fait savoir à travers leurs porte-parole, qui se sont exprimés, ce mercredi, sur les ondes d’Espace FM, dans l’émission « Les Grandes Gueules ».

Joint au téléphone par nos confrères de cette même radio, le directeur de l’information et des relations publiques des armées guinéennes et porte-parole du ministère en charge de la défense nationale, Aladji Cellou Camara, a rassuré que les droits de ces combattants ont été respectés à la lettre par l’État, depuis la date de leur décès, jusqu’à nos jours. Avant de fait savoir que « la République, à travers le ministère de la Défense, ne se glorifie pas de ce qu’elle fait pour ces familles. Donc le ministère de la Défense refuse catégoriquement d’étaler sur la place publique ce qu’il fait pour les familles de ces vaillants soldats tombés sur le champ d’honneur ».

Selon lui, ces familles ont le droit de contacter les médias pour exprimer leur douleur et leurs attentes, vu que la liberté d’expression est consacrée dans le pays, « mais les familles elles-mêmes savent ce qui se passe lorsqu’un militaire décède dans ces types de missions. Donc les familles savent que les soldes, on a continué à les payer, les ravitaillements n’ont jamais été interrompus, mais je ne vais pas détailler sur la place publique ce que la République fait pour ces militaires ».

Le directeur de la DIRPA (Direction d’Information et des Relations Publiques des Armées) estime par ailleurs, que « si des promesses verbales ont été tenues en dehors des droits consacrés, ces familles peuvent venir tranquillement vers les personnes qui ont tenu ces promesses, pour que celles-ci puissent être exécutées ».

Parlant de la question de commémoration de la date anniversaire de la disparition de ces militaires, une cérémonie considérée par ces familles comme un moment d’attention de l’Etat à leur égard, Aladji Cellou réagit en disant ceci : « Savez-vous combien de militaires ont péri en opération, à Kidal, Guéckédou, Libéria, Sierra Leone, Guinée Bissau, Angola, RDC… ? L’Etat guinéen n’oublie jamais les militaires qui ont péri en zone de combat, mais voulez-vous que l’Etat organise chaque année un anniversaire pour tous ces martyrs des militaires tombés sur le champ d’honneur ? »

Mohamed Soumah pour Guinee7.com       

 

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