Censure

Labé/‘‘L’administrateur du marché a saboté notre marche ; Je ne peux comprendre qu’on ouvre le marché aujourd’hui’’, se plaint une femme au début de la marche du FNDC

Les femmes du Front National pour la Défense de la constitution (FNDC) de l’antenne de Labé étaient dans les rues ce mardi 19 Novembre 2019, rapporte le correspondant de Guinee7.com

Je suis choquée à plus d’un titre, parce que toutes les marches qui se passent ici, le marché est resté fermé

Contrairement aux précédentes marches organisées par le FNDC, pendant lesquelles, toutes les activités de la ville restaient paralysées, ce mardi, toutes les écoles, les banques ont fonctionné normalement. Le grand marché de Labé est resté ouvert, l’administration aussi a fonctionné. Au départ de la marche, les femmes leaders du FNDC affichaient une inquiétude d’autant plus que la mobilisation n’était pas au rendez-vous aux environs de 10heures. L’une des responsables en l’occurrence Madame Yacine Diallo accusait le maire de la commune urbaine de Labé d’avoir Boycotté la marche : « Je suis tellement déçue du fait que les femmes n’ont pas répondu à l’appel des femmes du FNDC/Labé, parce que nous sommes porteuses de vie. Ce sont nos enfants qui sont en train d’être tuées, il faudrait que les femmes prennent conscience. L’administrateur du marché a saboté notre  marche. Nous l’avions demandé, Il nous a dit que c’est le maire qui lui a demandé d’ouvrir le marché. Je suis choquée à plus d’un titre, parce que toutes les marches qui se passent ici, le marché est resté fermé. Je ne peux comprendre qu’on l’ouvre aujourd’hui puisque c’est la marche des femmes.»

Au cours de la marche, les rangs de ces femmes ont été gonflés

Mais au cours de la marche, les rangs de ces femmes ont été gonflés par les femmes des différents quartiers traversés. Au lieu du sit-in devant le bloc administratif de la préfecture de Labé, elles étaient plusieurs centaines à marcher. Dans leurs discours de circonstance, les femmes ont demandé au préfet Elhadj Safioulahi Bah de transmettre au président Alpha Condé qu’elles en ont marre que leurs enfants soient tués. En réponse aux différents discours, le préfet, à sa prise de parole, a promis de transmettre les messages des femmes au président de la République. Il a ensuite invité les femmes de s’abstenir de tout commentaire sur la nouvelle constitution jusqu’à ce qu’elles voient la constitution en question. Une invite rejetée par les femmes qui l’ont aussitôt hué. Avant de se disperser, les femmes avaient pris le soin de nettoyer le lieu du sit-in.

Mohamed Samoura pour Guinee7.com

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