Censure

Les déposants de la BADAM chez le président de l’Assemblée Nationale

Le président de Agub

Le président de l’Association guinéenne des usagers des banques (AGUB), a rencontré le président de l’Assemblée nationale, jeudi 31 juillet. Il était accompagné de certains de ses collègues du comité de soutien des victimes de la BADAM et les victimes elles-mêmes.

Au sortir de cette entrevue, Lansana Diawara a parlé de ce dont il a discuté avec Kory Kondiano : « Nous avons discuté de la faillite de la BADAM dont les clients souffrent aujourd’hui. On lui a fait part de cette situation. On a discuté des conséquences que nous avons aujourd’hui face à cette faillite. Nous avons demandé à ce que les clients soient remboursés au moins après un mois. Il nous a dit que l’Etat a l’obligation de rembourser l’ensemble des clients de la BADAM. Et que d’ailleurs c’est l’Etat qui a l’obligation de rembourser les clients de la BADAM. Ensuite, il nous a fait comprendre que très vite l’Etat va s’atteler à cela. Nous lui avons dit qu’il ne s’agit pas de dire que l’Etat va s’atteler à ça, mais quand il va le faire ? Il nous a dit que dans les jours à venir. »

Les victimes de la BADAM perdent l’espoir qu’elles avaient, car, selon elles, partout c’est la même chanson, les mêmes promesses. Face à cette situation, l’Agub, selon son président, se réunira pour décider de quelque chose en commun : « Donc le dimanche nous allons nous retrouver à une réunion extraordinaire. A cette occasion nous allons discuter de ce que le président de l’Assemblée nationale nous a proposé pour qu’ensemble il y ait une décision que nous allons prendre. » Lansana Diawara dit ne pas comprendre que les déguerpis de Kaleta, de Coyah, soient dédommagés, alors que ceux qui ont investi leurs propres fonds courent toujours derrière leur argent.
« Nous sommes venus demander aux parlementaires sur l’Etat pour que les clients soient remboursés, a-t-il ajouté. Ce qu’on subit est inexplicable. Quand vous prenez le cas de Kaléta où les gens ont été désintéressés à plus de 61 milliards, Coyah à plus 51 milliards, maintenant il y a un budget qui a été adopté par rapport l’assainissement de la ville de Conakry qui se chiffre à hauteur de 36 milliards GNF, soit 4 millions d’euros. Tout ça c’est bon, mais faut-il que des citoyens qui ont eu confiance aux établissements bancaires, à nos lois soient aussi remboursés, ça allait rassurer davantage. Mon vice-président est aujourd’hui malade, couché à Ignace Deen. Il a plus de 5 milliards dans cette banque. Aujourd’hui il ne peut pas se trouver deux litres d’essence pour mettre dans sa voiture. »

Très en colère, Mory Sanoh, une des victimes demande pourquoi l’Etat ‘’refuse’’ de leur restituer leur argent : « On te confie quelque chose et il devient impossible de retirer cela ? Donc nous sommes venus dire au président de l’Assemblée nationale de dire au président Alpha Condé qu’il n’a qu’à nous remettre nos biens. L’argent de la BADAM, 36 milliards. Depuis 3 ans 6 mois ils travaillent avec notre argent. L’argent n’est allé nulle part. Il se trouve à la Banque centrale. Pourquoi on ne restitue pas notre argent ? Ou bien a volé cet argent. On n’a pas volé l’argent là. Chaque jour c’est les mêmes promesses. Alors, quand on va nous restituer notre argent ? On n’a plus d’espoir ».

Source : Mediaguinee

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