Censure

Musique : Jabbar a pris son billet sans retour

En 2010, Abdoul Jabbar  dans « N’ Tan Sigua », parlait d’un voyage vers « une terre promise » pour fuir la galère. Excédé par l’injustice qui sévit dans le pays. C’est peut-être pour aller voir ailleurs où il espère avoir plus de justice que le reggaeman guinéen a pris son billet sans retour, vendredi 5 février, à l’hôpital sino-guinéen.  Lui le grand philosophe est certainement soulagé. Mais laisse d’innombrables fans sous le choc.

Abdoul Karim Diallo alias Abdoul Jabbar, est né un jour de l’année 1980 à Fria, environ 160 km de Conakry.

Contaminé très vite par le virus de la musique, il choisit le reggae pour porter la voix des sans voix. Il sort en 2005, « Touligbeli »; « Le bas peuple » en 2007 [plus un feat avec Tiken Jah Fakoly] ; « Changeons » en 2010. En 2014, Il se mit avec Ras Condel et Joe Dioubaté, dans le « Baobab », un groupe des sages du reggae guinéen. Les trois chantaient pour lutter contre Ebola. Mais pas que ! « Cette chanson n’est que le baptême de feu de trois lion du reggae guinéen unis pour une grande aventure musicale », commentait à l’époque Ras Condel.

Le baobab Jabbar s’apprêtait à sortir pour ce premier trimestre de 2021, « Spiritual war » quand il s’affaisse le 5 février dernier. Et c’est su de tout le monde, quand un baobab se déracine, le trou qu’il laisse est difficile à remplir. Jabbar retourne à Fria, ce dimanche. Sa terre qu’il ne quittera jamais.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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