Censure

Outrage contre le chef de l’Etat/ Ibrahima Sory Camara voit sa peine réduite

Quelques mois après la condamnation du propagandiste de l’UFDG d’Ibrahima Sory Camara à 18 mois d’emprisonnement ferme pour des faits d’offense, d’injure et d’outrage contre le chef de l’Etat par le tribunal de première de Kaloum, les avocats sont revenus à la charge en saisissant la cour d’appel de Conakry, qui a son tour a rendu sa décision, ce jeudi 25 octobre.

Au lieu de 18 mois, la peine d’emprisonnement d’Ibrahima Sory Camara a désormais été réduite à 8 mois, chose qui est considérée par les avocats du principal parti de l’opposition comme une grande victoire.

Me Salifou Beavogui, avocat de la défense ces réjoui de ce fait : « Quand on vous condamne à 18 mois d’emprisonnement en première instance, vous relevez appel vous arrivez à la cour d’appel on ramène la peine à 8 mois, je pense que c’est une grande victoire, c’est une grande victoire pour nous. La cour d’appel a constaté que c’est le prévenu qui a relevé appel. La cour d’appel a constaté que la première peine était exagérée ; la cour d’appel a constaté qu’il fallait faire revenir la peine à canton possible et c’est pourquoi mon client a été condamné à 8 mois en appel eu lieu de 18 mois en première instance. C’est une grande victoire, il faut le reconnaitre. Il est en prison depuis pratiquement le 23 mars 2018, il doit sortir le 23 novembre 2018 ; aujourd’hui nous sommes le 25 octobre, donc il ne lui reste plus qu’un mois, c’est une grande victoire il faut s’en réjouir face à la gravité des faits qu’on lui reprochait, parce que tenez-vous bien, il est reproché d’offense, d’injure et d’outrage contre le chef de l’Etat. Donc il faut remercier la cour. »

Plus loin, il dit que : « Je suis réconforté, il retourne certes en prison, l’idéal aurait été qu’il soit libéré aujourd’hui, qu’il rentre à la maison aujourd’hui, au pire des cas il devait être condamné au temps mis. Mais hélas si la cour a estimé qu’il faut le temps mis plus un mois, cela relève de sa souveraineté, mais il faut remercier le droit, remercier la cour pour son courage contrairement à la première décision qui l’avait condamné à 18 mois d’emprisonnement. »

Me Lancey 3 Doumbouya, avocat représentant le Président de la république alors qu’il a plaidé pour un jugement déféré auprès du tribunal, estime finalement que : « nous pensons que le droit a été dit, certes la cour s’est montrée un peu plus clémente à l’égard du prévenu en reformant partiellement la décision déféré sur l’action publique. Nous pensons que les 8 mois d’emprisonnement serviront de leçon à monsieur Ibrahima Sory Camara et pourra être un moyen d’intimidation parce que c’est aussi l’une des fonctions de la peine. Pour que le prévenu ne soit pas emporté par l’instinct de réfraction. C’est pourquoi il ne faut pas seulement voir la durée, il faut voir le rôle et l’importance de la peine. Les 8 mois nous paraissent raisonnables pour que monsieur Ibrahima Sory Camara prennent la mesure de ces actes. »

Même si par ailleurs il reconnait : «  nous avons sollicité la confirmation de la décision déférée, nous en tant que partie civile, il faut rappeler que les intérêts de la partie civile doivent être préservé et nous avons pensé que la confirmation de la décision sur l’action civile bien entendu relevait de notre prérogative ; c’est pourquoi nous avons demandé la confirmation de la décision. Quand nous demandons cette confirmation sur l’action civile, c’est pour dire que la cour n’a pas à ramener la décision à dispositions inférieures prévues et prononcés par le tribunal de première instance de Kaloum. L’action comme nous l’avons toujours dit relève de la compétence et de la prérogative du représentant de la société qui n’est rien d’autre que le ministère public et il est dans son droit de requérir ce qui lui paraît convenable et raisonnable en ce concerne la protection de l’ordre social. »

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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