Censure

« Que le guinéen comprenne qu’il doit respecter la loi, respecter son prochain », estime le ministre de la Justice

Le Garde des Sceaux et ministre d’Etat de la Justice, Me Cheik Sacko, entouré de certains de ses collègues ministres, a délivré, ce vendredi 9 novembre, dans les locaux de son département, des messages pour une meilleure compréhension des uns et des autres, par rapport au traitement des affaires de morts d’hommes lors des successives manifestations.

De prime abord, il explique : « Quand elles sont venues, nous avons eu le temps de préparer la liste des affaires criminelles, où il y a eu morts d’hommes, de 2011 à maintenant ; moi-même j’ai découvert qu’à chaque fois qu’il y a mort d’homme dans une notre pays, une information judicaire est automatiquement  ouverte par le procureur de la république. Quand une information est ouverte, les victimes sont avisées, certains constituent avocat et d’autres pas. Ensuite, les procédures s’enlisent et c’est l’avocat qui vous parle… Une procédure criminelle, ce n’est pas une kermesse, attention, quand la procédure est ouverte devant un juge d’instruction, il commence à instruire, souvent c’est des poursuites contre X, c’est-à-dire qu’on ne connait pas l’auteur de l’infraction, et ensuite le juge fait ses investigations ; la police, la gendarmerie, les OPJ, sont saisis, chacun fait son travail et les choses reviennent au magistrat, ce qui peut prendre des mois, voire des années ».

Et de marteler : « Je voudrais le dire solennellement, que chaque fois qu’il y a morts d’hommes dans notre pays, la justice fait son travail. De 2011 à jusqu’à maintenant, il y a plusieurs cas de morts dans les manifestations, aussi bien de la part des manifestants que de la part des forces de l’ordre, et dans tous les cas, en tout cas dans 80% des cas, c’est des procédures contre X, mais qui sont quand même instruites. Actuellement, ceux qui disent que les forces de l’ordre ne sont pas poursuivies, on a un capitaine de police qui est en prison actuellement, qui est poursuivi pour assassinat, puisque le jeune qui a été tué, il a été découvert que c’était lui, il a été inculpé et il est actuellement en détention. Donc, quand c’est contre X, il faudrait arriver à identifier la personne qui est auteur ».

Il informe par ailleurs : « Concernant les derniers évènements, Monsieur le procureur de Dixinn a fait un communiqué à ma demande, hier, à la télévision, où systématiquement le procureur de Dixinn, à la demande du procureur général, a ouvert une information pour la mort de deux manifestants et la mort de l’adjudant policier. On a demandé à la police et la gendarmerie de faire leur travail de leur côté, donc sachez qu’il n’y a pas d’exception en la matière ; pour moi, tout Guinéen est égal, notamment quand c’est des victimes (sic) ».

Il rassure enfin que « le gouvernement prendra sa responsabilité ; on est conscient qu’on est là pour la population, on est conscient également qu’il faut obligatoirement faire respecter la loi. Que le Guinéen comprenne qu’il doit respecter la loi, respecter son prochain et qu’il n’y a pas d’exception à la non application de la loi. C’est le rôle que j’ai dans ce gouvernement, et c’est rôle que je ne cesserai d’avoir (sic)».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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