Censure

TPI de Mafanco/ Un avocat demande « un mandat d’amener » contre un haut cadre de la police

Le directeur national de la police routière, Col Zakaria Camara ne s’est pas encore présenté ce lundi au tribunal de première instance de Mafanco.

En effet, cet officier de la police nationale est poursuivi par Me Thierno Souleymane Baldé, qui l’accuse d’ « abus de fonction et dégradation d’édifices privés ».

Bien que la procédure soit de « citation directe », le colonel n’a pas daigné se présenter, et ne s’est non plus pas fait représenter.

Ce qui a suscité l’ire, de la partie civile qui estime que le colonel est en train « de se moquer de la justice ». Elle a demandé au juge de décerner « un mandat d’amener » contre l’officier.

La procureure Joséphine Loly Tinkiano, a fait comprendre au juge que l’accusé a reçu la citation à comparaître.

Après que le président Kindy Baldé ait renvoyé l’affaire au 15 février prochain, Me Sonomo, l’un des avocats de la partie civile a fait entendre sa déception. « Très malheureusement, le colonel Zakaria Camara a brillé encore par son absence devant ce tribunal. C’est comme s’il se moquait de la justice. Mais le président lui a donné une dernière chance. Il a renvoyé le dossier à la date du 15 février 2021pour sa comparution. Je crois qu’avant cette date, le parquet va prendre toutes les dispositions pour sa comparution. A cette date, normalement si le colonel Zakaria a du respect pour la loi, pour la justice, il devra être là pour se défendre… », a-t’il fait savoir.

« Nul n’est au-dessus de la loi. Le colonel Zakaria a été régulièrement cité devant le tribunal correctionnel de Mafanco pour répondre des faits mis à sa charge par la partie civile. Encore une fois, je dis que le colonel Zakaria, ne se moque pas de la partie civile, mais il est en train de se moquer de la justice. Nous partie civile, puisque nous sommes dans un État de droit, nous avons attiré l’attention du tribunal sur ce fait. Nous avons même demandé de prendre un mandat d’amener contre lui » a-t-il ajouté.

A rappeler que dès la première audience, la partie civile s’était acquittée de la caution fixée à 700 mille francs guinéens.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com 

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