Censure

Tribunal. Le parquet requiert la relaxe d’Ousmane et de Fatou Gnelloy

L’affaire pour laquelle Ousmane Gnelloy Diallo et sa sœur, Fatoumata Binta Diallo alias Fatou Gnelloy, sont poursuivi pour « diffamations et injures publiques » à la requête des frères et sœurs de Cellou Dalein Diallo a été encore jugée ce lundi au tribunal de première instance de Kaloum.

De prime abord, l’avocat de la défense, Me Sidiki Bérété a Sollicité auprès du juge qu’il passe outre le visionnage des vidéos apportées par la partie civile, il a qualifié cet élément de « montage ».

Il a aussi signalé que ledit élément devrait être visionné grâce au matériel apporté par le parquet, mais pas celui de la partie civile.

À ce moment, le président du tribunal a indiqué que les vidéos seront visionnées à huis clos, tout en suspendant l’audience pour 10 minutes.

À la reprise de l’audience, le juge, pour visionner les vidéos, a demandé à toutes les personnes n’étant pas partie prenante au dossier de quitter la salle.

Le juge a appelé Thierno Sadou Dalein Diallo à la barre pour lui demander qu’est-ce qu’ils reprochent aux Gnelloy. Ce dernier qui s’est dit être le frère à Cellou Dalein a estimé qu’il s’est senti touché, parce que les Gnelloy ont eu des propos injurieux à l’endroit de leurs parents, qui sont des « personnes respectables ».

À la suite de cet interrogatoire, le juge a ordonné le début des plaidoiries et réquisitions.

Brandissant les éléments écoutés à huis clos, les avocats de la partie civile, notamment Me Alseny Aissata Diallo et Me Salifou Beavogui, ont Sollicité auprès du juge de maintenir les prévenus dans les liens de la culpabilité et de les condamner au paiement d’ « un franc symbolique ».

Quant au parquet, il a estimé au compte de ses réquisitions, que nulle part dans « les audios, nous n’avons pu récupérer des propos injurieux, de nature à offenser Cellou Dalein ou ses parents ou sa famille ».

« Mon parquet n’est pas un parquet de règlement de compte », a-t-il dit. Avant de requérir qu’Ousmane Gnelloy Diallo et Fatoumata Binta Diallo, soient renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué.

Il a aussi signalé qu’il attendait des preuves suffisantes « pour se déverser électriquement sur Ousmane Gnelloy et sa sœur ».

Confiant, l’avocat de la défense, Me Sidiki Bérété a estimé qu’Ousmane Gnelloy Diallo et Fatoumata Binta Diallo sont traqués, « pour la fidélité et la loyauté au président Alpha Condé ».

Il a poursuivi que si « on dit qu’ils sont sortis de l’école d’injures, c’est l’école d’injures construite par l’UFDG. Ils ont fait le primaire et l’université d’injures à l’UFDG. Ces deux là ont insulté Alpha Condé assis à la même table qu’Elhaj Cellou Dalein… »

Il a demandé de constater que les faits tels qu’ils sont, sont déjà devant le tribunal de Dixinn à la requête de Cellou Dalein. À cet effet, de renvoyer Ousmane Gnelloy pour faits non établis. En disant qu’il ne parlera même pas de Fatou Gnelloy.

Prenant la parole, Me Salifou Beavogui s’est dit déçu du parquet qui selon lui n’a pas pris les preuves en compte. Ce à quoi le procureur a répondu en disant qu’il a pris en compte tous les documents qui lui ont été soumis. Mais qu’aucune ne contenait les faits reprochés aux prévenus.

Le juge a mis l’affaire en délibéré pour le lundi 28 février 2022.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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