Censure

Charles Wright Vs Aminata Conté. Les avocats dénoncent une « solidarité de corps nocive »

La demande de liberté introduite par les avocats de la journaliste, Aminata Conté, auprès de la Cour d’appel de Conakry peine à prospérer. C’est à cet effet que le collectif des avocats chargés de la défendre s’est fait entendre ce vendredi au siège de l’OGDGH.

Ces avocats dénoncent plusieurs violations de droits dans cette procédure et soupçonnent des magistrats de la cour d’appel de faire preuve de solidarité nocive.

Dans cette déclaration lue par Me Houlaymatou Bah, il est expliqué que « le lundi 24 mars 2024 à 7h du matin, l’un des conseils de dame Aminata Conté a été informé d’une audience qui devait se tenir à 9h dans la seconde chambre de contrôle de l’instruction. Cette audience avait été finalement reportée à 14h, mais n’avait pas eue lieu parce qu’il y avait eu quiproquo entre les deux chambres. Le parquet général instrumentalisé a fait programmer cette audience devant la deuxième chambre de contrôle de l’instruction en violation totale des articles 314 et 315 du code de procédure pénale », a rappelé l’avocate.

Avant de révéler que de tels procédés, « consistent bien évidemment à contribuer de façon évidente à saborder l’appel de l’ordonnance de placement en détention provisoire de la manière la plus illégale ».

Lire aussi: ‘‘Si quelqu’un a dit de gros mots, je pense que c’est de l’autre côté’’, estime l’avocat d’Aminata Conté

Enfin, les avocats ont exigé que le droit soit dit. « Dans cette procédure, nous exigeons le respect strict de l’article 300 du code procédure pénale. L’enjeu de cette affaire réside dans le traitement équitable qui devrait bénéficier à mademoiselle Aminata Conté devant les chambres de contrôle de l’instruction qui sont visiblement téléguidées par les puissances de la solidarité de corps nocives aux fondamentaux de l’état de droit dans notre pays. Nous nous insurgeons contre un traitement illégal de dame Aminata Conté en violation totale des dispositions des articles 7, 8 et 10 du droit international humanitaire et 8 de la charte de la transition; des alinéas 1, 2 et 5 de l’article préliminaire du code de procédure pénale. Tout en espérant que la règle de droit triomphera en faisant une application immédiate de l’article du code de procédure pénale en lieu et place d’une solidarité de corps absolument nocive pour l’ensemble des justiciables de ce pays », a déclaré Me Houlaymatou Bah.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

Facebook Comments

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.