Censure

Saikou Yaya à Bissau : « les services compétents tireront les conséquences » Ministre de la justice

Une photo montrant des acteurs politiques et de la société civile guinéens chez Embalo, pour un entretien, a largement circulé sur les réseaux sociaux depuis ce lundi. Le ministre de la justice et des droits de l’Homme y a réagi dans la soirée de ce mardi. Alphonse Charles Wright, s’est dit « surpris » de voir cet acteur politique, déclaré malade, en Guinée Bissau alors qu’il devrait être en Tunisie pour un traitement.

« Monsieur Saïkou Yaya Barry avait bénéficié par ordonnance numéro 429/CAB/DJI/TPI/2022 d’une autorisation d’évacuation sanitaire dont le ministère de la justice et des droits de l’Homme avait été mis en copie à titre d’information par la direction de l’administration pénitentiaire. En rappel, bien avant cette décision d’évacuation sanitaire sur la Tunisie, le département de la justice et des droits de l’Homme, compte-tenu de l’état de santé dégradant de Monsieur Saikou Yaya Barry, avait pris en charge ses frais médicaux au niveau des hôpitaux Ignace Deen et sino-guinéen. Je me suis personnellement rendu à son chevet pour m’enquérir de son état de santé qui nécessitait à l’époque  cette mesure d’évacuation sanitaire. Cette mesure a été prise sur la base de la requête formulée par le pool d’avocats représenté par Me Salifou Béavogui. Cette décision a été soutenue par le département de la justice qui a facilité sa mise en œuvre permettant a l’intéressé de se faire soigner à l’étranger sur la base des rapports médicaux fournis par les services médicaux de Ignace Deen et de l’hôpital Sino-guinéen. Il ressort du dispositif de cette ordonnance ce qui suit: Vu les dispositions de l’article 147 du code de procédure pénal guinéen, autorisons l’évacuation sanitaire de Saikou Yaya Barry dans un centre de neurochirurgie en Tunisie pour la période couvrant sa prise en charge dans ledit centre. Disons que la présente ordonnance est exécutoire… »

Et de poursuivre : « cette décision de justice faisait obligation au bénéficiaire d’informer les autorités judiciaires pour tout autre déplacement de nature à justifier le traitement de sa maladie en dehors de la Tunisie où il était censé suivre son traitement. En outre, si son état de santé ne nécessitait plus son maintien médical en Tunisie, il avait le devoir d’aviser les autorités judiciaires pour faciliter son retour au pays avec le respect de l’ensemble de ses droits. Contrairement à cette décision de justice prise pour des raisons humanitaires et de droit ( chaque personne poursuivie a droit à un traitement ), les autorités judiciaires ont été surprises de voir l’inculpé sous d’autres cieux, d’où la question de son état réel de santé. Pour la cohérence de la politique pénale, les services compétents tireront les conséquences du droit dans le strict respect de la loi. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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